EDEL 44: CUBIERES 2010 / 2015

Le poids des mots, le choc des photos ?

Saint Paul, onze heures du soir, trop tard pour débarquer chez Jean Pierre, Siméon pas là, bref, on va faire durer la nuit ... dans la voiture. Zéro ou moins dehors, les vitres qui ferment mal, merci Lancia, m'enfin, comme disent les Blues Brothers, un demi plein d'essence ... et les gorges de Galamus droit devant, entre verglas et blizzard, sympa, bonne sono, du Bose svp, et reggae à donf, ça réchauffe, non ?

Et voila, on arrive au matin comme ça: -brrr !

M'enfin, eux, ils n'avaient même pas une caisse pour s'abriter. Aller chez Jean Pierre c'est un peu un voyage d'initiation. On laisse la voiture dans le chemin après vingt minutes en première à éviter les pierres pour pas casser le carter (déja 3 pour 2015), on laisse la voiture à la grille, toute seule en plein champ, de sorte qu'elle ne sert qu'à elle-même et on monte à droite dix minutes alors que tout droit, ça descend vers quelques 'habitations' en pleine nature, avec des hordes de sangliers qui furètent la nuit, enfin, furètent ...Plaques solaires, puit, moulin à farine électrique, four à pain, une vingtaine de batteries de sous-marin (!), quelques chiens et chevaux pas ceux au-dessus), et à la base, une volonté de vivre, indépendant, hors des magouilles et du béton, droit et fier de l'être, et libre, responsable, libre de partager ce que donne la terre, libre de laisser les daims paître sans peur, libre dans son 'désert' comme le Colon de Fenimore Cooper, libre de préférer vivre de l'oeuvre de la nature plutôt que de la main des hommes.